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Covid-19: French-Italian border update

Reported by Kesha Niya Kitchen

(French version below)

Despite the measures taken by European governments to control the spread
of the coronavirus covid-19, push-backs continue without special
precautions.

Every night dozens of people are locked up in the confined spaces of the
containers without distinction between sick, at risk or healthy people.
No special provision is made and no medical care is offered.

For several days, the Italian police have no longer checked the
fingerprints or documents of the people who have been turned back. They
often just take “entry denials” (document given by the french police)
and tell people to go to Italy. The fact that they often don’t give a
copy of this refusal of entry anymore makes it impossible to contest
this document in justice although it’s still often necessary (these last
days we see many unaccompanied minors who just arrived in Italy by boat
from Libya).

During the night of March 8-9, a man was locked up with at least 20
other people when he had a high fever.

On the day of the 9th we met a man suffering from tuberculosis. He was
pushed back to Italy twice during the day when trying to get to France.
He was traveling with his medical file containing proof of his next
appointment in a Parisian hospital where he is being followed as well as
prescriptions for the renewal of his treatment. On his second arrest,
the French police removed these documents from him and sent him back to
Italy. This man is particularly at risk and only had medication with him
for the next 4 days.

On the morning of the 11th, a person presented with a cough and
respiratory discomfort lasting for several months and apparently linked
to allergies. No question was asked to him and he spent part of the
night in the containers with at least fifteen people.

In the evening of the 11th a group of carabinieri came to ask us to
leave saying that the WHO had declared a pandemic and that everyone
should therefore be at their house at 6 p.m. So we left and went back on
the morning of the 12th having adapted our way of doing things a bit,
limiting contact and preparing take-away portions.

We were again able to observe that push-backs continue and to meet a
dozen people leaving the containers. They spent at least part of the
night there, again without any precautions being taken.

Around 11:30 am on the 12th the same group of carabinieri came back,
ordering us to take everything away and follow them to the carabinieri
station in the city center. So we were escorted there and spent about 2
hours. A preliminary investigation was opened for non-compliance with
the measures put in place by the Italian authorities. They’ve been very
clear on the ban on coming back for the next few days or weeks so don’t
know when we will be able to stay on the border again.

Malgré les mesures prises par les gouvernements européens pour lutter
contre la propagation du coronavirus covid-19 les refoulements
continuent sans précautions particulières.

Chaque nuit des dizaines de personnes sont enfermées dans les espaces
confinés des algecos sans distinction entre les personnes malades, à
risque ou saines. Aucune disposition particulière n’est prise et aucun
soins médical ne leur est proposé.

Depuis quelques jours, la police italienne ne contrôle plus les
empreintes des personnes refoulées ni vraiment leurs documents. Ils se
contentent souvent de prendre les refus d’entrée et de dire aux
personnes d’aller vers l’italie. Le fait qu’ils ne donnent plus souvent
de copie de ce refus d’entrée rend impossible les actions de
contestations de ce document bien qu’elles soient encore souvent
nécessaires (ces derniers jours nous rencontrons de nombreux mineurs
isolés à peine arrivés en Italie, souvent par bateau de Lybie).

Dans la nuit du 8 au 9 mars un homme a été enfermé avec au moins une
vingtaine d’autres personnes alors qu’il presentait un forte fièvre.

Dans la journée du 9 nous avons rencontré un homme souffrant de
tuberculose. Il a été refoulé 2 fois dans la journée en essayant de
se rendre en France. Il voyageait avec son dossier médical contenant
des preuves de ses prochains rendez vous dans un hôpital parisien où
il est suivi ainsi que des ordonnances de renouvellement de son
traitement. À sa deuxième arrestation, la police française lui a
retiré ces documents et l’a renvoyé en Italie. Cet homme est
particulièrement à risque et n’avait plus avec lui que des
médicaments pour les 4 prochains jours.

Le 11 au matin une personne présentait une toux et une gêne
respiratoire durant depuis plusieurs mois et apparemment liées à des
allergies. Aucune question ne lui a été posée et il a passé une
partie de la nuit dans les algecos avec avec une quinzaine de personnes
au moins.

Au soir du 11 un groupe de carabinieri est venu nous demander de partir
en disant que l’OMS avait déclaré une pandémie et que tout le monde
devait donc être chez eux à 18h. Nous sommes partis et y sommes
retournés le 12 au matin en ayant un peu adapté notre façon de faire,
en limitant les contacts et en préparant des portions à emporter.

Nous avons pu à nouveau constater que les refoulement continuent, et
rencontrer une dizaine de personnes sortant des algecos. Elles y ont
passé au moins une partie de la nuit toujours sans qu’aucune
précautions ne soient prises.

Vers 11h30 ce 12 mars le même groupe de carabinieri est revenu en nous
ordonnant de tout ranger et de les suivre à la caserne du centre ville.
Nous y avons donc été escortés et passé environ 2 heures. Une
enquête préliminaire a été ouverte pour non respect des mesures
mises en places par les autorités italiennes. Ils ont été très
clairs sur l’interdiction de revenir pour les prochains jours ou les
prochaines semaines donc ne ne savons pas quand nous pourront assurer le
permanence à la frontière à nouveau.